Intensification de l'apartheid contre les Palestiniens en 2023
Ruqaya Anwar, experte pakistanaise des questions politiques, a évoqué dans une note les discriminations qui sévissent dans les territoires occupés, et a écrit : « Amnesty International a annoncé dans son récent rapport, que le système d'apartheid d'Israël privait de logement les Palestiniens et violait les droits de milliers de citoyens palestiniens, et qu’un système basé sur une oppression raciale institutionnalisée et persistante de millions de personnes était inacceptable ».
L'année la plus meurtrière pour les Palestiniens en Cisjordanie, depuis près de deux décennies, s'est terminée avec le retour de l'ancien Premier ministre du régime, Benjamin Netanyahu, et de son cabinet d’extrême droite qui veut accélérer l'expansion des colonies, le déplacement de la population palestinienne et les annexions territoriales.
En plus de la violation généralisée par l'armée israélienne, des droits fondamentaux des Palestiniens, le gouvernement de Netanyahu autorise la violence des colons dans toute la Cisjordanie occupée. Depuis le début de 2023, les forces du régime ont tué quatre Palestiniens, et Itamar Ben Gvir, le nouveau ministre de la Sécurité intérieure du régime, qui a pris d'assaut la mosquée d’Al-Aqsa mise sous haute protection militaire, a provoqué une indignation internationale.
Dans la zone de Yatta, dans le sud de la Cisjordanie, où vivent plus d'un millier de Palestiniens, les forces du régime israélien ont commencé à détruire des maisons, des écoles, des fermes et des infrastructures hydrauliques.
L'armée du régime israélien a détruit des bâtiments et des infrastructures à Masfar Yatta, et y mène des exercices militaires qui mettent en danger la vie des habitants. L'année dernière, des militants et divers groupes en Palestine et dans le monde, ont lancé une campagne avec l’hashtag #SaveMasaferYatta.
La nomination de Ben Guer à la tête du système carcéral du régime israélien, risque d’aggraver la situation des prisonniers palestiniens qui sont déjà victimes de tortures physiques et morales, et privés de l'accès à leurs familles.
L’intention de Itamar Ben Guer de modifier le statu quo à la mosquée al-Aqsa, pour permettre les prières des sionistes extrémistes, est un signe inquiétant pour l'avenir et menace de déstabiliser davantage les territoires palestiniens occupés et de mener à un soulèvement populaire.
A Gaza, avec l’arrivée du chef du Parti du pouvoir juif d'extrême droite, chargé de la police paramilitaire des frontières et des forces militaires, les Palestiniens s'attendent à une recrudescence des attaques israéliennes. L'extrême droite a convenu avec le parti au pouvoir en Israël, le Likud, d'assouplir les règles pour permettre des tirs meurtriers sur des Palestiniens qui lancent des pierres ou des engins explosifs. Selon cet accord, les officiers de police et les soldats israéliens bénéficieront d'une protection totale.
Bezalel Smotrich, dirigeant du parti sioniste religieux, est devenu le ministre des Finances du régime sioniste et a prédit une année d'asphyxie financière pour les Palestiniens. Bezalel Smotrich offre aux Palestiniens trois options : Quitter les territoires occupés, vivre comme des citoyens de seconde classe ou manifester et être puni par l'armée israélienne.
Le premier tweet de Netanyahu sur les principes du nouvel État d'Israël, déclare : « Le peuple juif a une revendication, exclusive et indiscutable, sur toutes les parties de la Terre d'Israël y compris la Cisjordanie occupée et les hauteurs du Golan ». Malgré l'importante population des villes palestiniennes dans la région d’Al Jalil, le gouvernement de Tel-Aviv a empêché l'établissement de nouveaux villages palestiniens et a créé des zones industrielles presque exclusivement destinées à la population juive.
Tel-Aviv a également menacé de légaliser les avant-postes de colonies créés sans permis, qui sont illégaux selon la loi israélienne, et de réorganiser les terres évacuées.
Les Palestiniens prédisent que Ben Guer, en tant que ministre de la Sécurité, pourrait transférer les habitants de la partie orientale de la ville occupée de Qods, en Cisjordanie.
Ce régime formé sur un nettoyage ethnique des trois quarts du peuple palestinien, a maintenu son contrôle sur cette terre, par une occupation militaire violente et des effusions de sang. En fait, le nettoyage ethnique n'a jamais cessé et cet « état » raciste pour subsister, exige davantage de terrorisme et d'effusions de sang.
