Les Etats-Unis ne font pas de différence entre Al-Qaïda et les talibans+vidéos

8:11 - October 10, 2022
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Téhéran(IQNA)-Près de deux ans se sont écoulés depuis le début de l'administration de Joe Biden, confronté à de nombreux problèmes dans les affaires intérieures et étrangères.

Yasayuki Matsunaga, professeur à l'Université de Tokyo, dans une interview avec l’Agence iranienne de presse coranique (Iqna), a déclaré : « Les Etats-Unis ont échoué en Afghanistan pour deux raisons. La première est qu'ils ont présenté le conflit en Afghanistan, comme une guerre contre le terrorisme, et n'ont pas fait de distinction entre Al-Qaïda et les talibans qui sont devenus les ennemis des États-Unis. La deuxième raison est que Washington, afin de retirer ses forces d'Afghanistan, au lieu de négocier avec Ashraf Ghani, a parlé avec les talibans qui étaient considérés comme des ennemis.

Près de deux ans se sont écoulés depuis le début de l'administration de Joe Biden, confronté à de nombreux problèmes dans les affaires intérieures et étrangères, la guerre de la Russie en Ukraine, l’accord avec l'Iran, la sortie de l'Afghanistan et ses conséquences à grande échelle pour le peuple afghan, et la croissance sans précédent de l'inflation.

حضور یاسایوکی ماتسوناگا، استاد دانشگاه توکیو در خبرگزاری ایکنا

 Dans cette situation, il semble qu'à l'approche des élections de mi-mandat aux États-Unis, les chances du Parti républicain de remporter ces élections aient augmenté, et qu'il puisse arrêter ou retarder la mise en œuvre de nombreux programmes de l'administration Biden. En revanche, certains estiment que si le Parti républicain remporte cette élection, cela augmentera les chances de retour au pouvoir de Donald Trump ou d'un autre candidat républicain à la présidentielle de 2024.

En raison des problèmes internes et de la guerre en Ukraine, les problèmes du Moyen-Orient sont devenus moins importants pour le gouvernement de Joe Biden et l'objectif principal du gouvernement américain se concentre actuellement sur les problèmes intérieurs et la victoire aux élections de mi-mandat au Congrès.

Du point de vue diplomatique, l'administration Biden a mis le retour à l'accord nucléaire à l'ordre du jour dès le début en janvier 2021, et a tenté de négocier avec l'Iran afin de revenir à cet accord. L’administration a deux grands défis. Le premier est de coordonner et d'essayer de négocier un accord détaillé avec l'Iran. Le deuxième défi est lié aux problèmes politiques aux Etats-Unis et notamment la façon de présenter cet accord au Congrès américain qui est contre tout type d'accord avec le gouvernement iranien.

Des sénateurs démocrates comme le sénateur de l'État de New York, Chuck Schumer, ou le sénateur de l'État du New Jersey, Bob Menendez, président de la commission sénatoriale des relations étrangères, sont fermement opposés à tout type d'accord avec Téhéran. Si les Républicains prennent le contrôle du Congrès, ils s'opposeront à tout, y compris à l'accord avec l'Iran, ce qui signifie l'échec des négociations ou son report jusqu'aux élections présidentielles de 2024.

Les nouvelles montrent que la fin des négociations est proche après 8-9 mois de négociations. Mais à l’intérieur, ces négociations n'ont pas encore commencé, et le plus grand défi est la proximité des élections de mi-mandat.

L’accord nucléaire est un grand défi pour les Américains car il est lié à d'autres problèmes dans la région, comme le Yémen, l'Irak, le Liban et la Syrie. Ce que disent les Européens, les Américains et certains pays de la région sur l’Iran, est très éloigné de la réalité. Ces pays voient l'Iran comme une menace et un problème, alors qu'ils ne connaissent pas du tout le peuple iranien. Des rencontres sont nécessaires pour comprendre la politique de l'Iran, sinon, aucun programme sur l’Iran, ne réussira pas ».

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